Installer une pompe à chaleur est un excellent moyen de réduire sa consommation énergétique tout en bénéficiant d’un confort thermique optimal. Toutefois, ce type d’équipement nécessite une installation électrique adaptée pour fonctionner efficacement et en toute sécurité.
La majorité des habitations sont équipées d’un réseau électrique monophasé, qui suffit pour les pompes à chaleur de puissance standard (inférieure à 12 kW). En revanche, pour les habitations de grande taille ou les équipements plus puissants, une alimentation en triphasé peut être nécessaire afin d’équilibrer la charge électrique et d’éviter les déséquilibres de tension.
Avant l’installation, il est indispensable de vérifier la puissance disponible au compteur. Si celle-ci est insuffisante, une demande d’augmentation devra être faite auprès du fournisseur d’énergie.
Contrairement aux radiateurs électriques classiques, la pompe à chaleur consomme moins d’électricité car elle capte les calories de l’air extérieur. Toutefois, il faut prévoir une puissance suffisante pour son fonctionnement, surtout en période de grand froid.
En général, une pompe à chaleur air/eau de 10 kW nécessitera environ 2 à 3 kW de puissance électrique. Il est également important de prendre en compte la consommation globale de l’habitation pour dimensionner correctement l’abonnement électrique. Si plusieurs équipements sont énergivores, il pourra être nécessaire de souscrire à une puissance de 9 ou 12 kVA.
La pose d’une pompe à chaleur doit respecter la norme NF C 15-100, qui encadre toutes les installations électriques basse tension en France. Elle impose notamment une protection spécifique pour l’unité extérieure de la PAC.
Il est obligatoire de raccorder l’équipement sur un circuit indépendant, protégé par :
Le tableau électrique devra être accessible et adapté à l’ajout de ce nouveau circuit. Toute modification doit être réalisée dans les règles de l’art.
Le choix du câble dépend de deux critères : la puissance absorbée par la pompe à chaleur et la distance entre le tableau électrique et l’équipement. Plus la distance est grande, plus la section du câble doit être importante pour éviter les pertes de tension.
Par exemple, pour une puissance inférieure à 3 kW et une distance de moins de 10 mètres, une section de 2,5 mm² peut suffire. Pour des puissances supérieures ou des distances plus longues, on optera pour des sections de 4, 6 voire 10 mm² selon les cas. L’intervention d’un professionnel est recommandée pour déterminer la section exacte à installer.
Dans le cas d’une pompe à chaleur de type split, une liaison électrique est nécessaire entre l’unité extérieure et l’unité intérieure. Cette liaison doit être réalisée avec un câble multi-conducteurs adapté, posé en gaine et protégé contre les agressions extérieures si la pose est en extérieur.
La nature exacte du câble dépend du modèle de PAC, du type de régulation, et des indications du constructeur. Le respect des préconisations techniques est essentiel pour garantir un bon fonctionnement de l’ensemble.
Oui. L’installation électrique d’une pompe à chaleur doit être confiée à un professionnel qualifié. Ce dernier saura :
En outre, pour bénéficier des aides financières (comme MaPrimeRénov’ ou les CEE), l’intervention d’un professionnel certifié RGE est indispensable.
Le certificat Consuel est exigé dans le cas d’une installation électrique neuve ou d’une rénovation complète avec nouveau raccordement. En revanche, si la pompe à chaleur est installée sur un tableau existant, et qu’il ne s’agit que d’un ajout de circuit, ce certificat n’est pas toujours requis. Cela dépend de l’ampleur des travaux et des exigences du gestionnaire de réseau.
Pour garantir la fiabilité, la performance et la sécurité de votre pompe à chaleur, il est essentiel de prévoir une installation électrique conforme aux normes. Une alimentation adaptée, des protections adéquates et un câblage de qualité sont indispensables. Le recours à un professionnel qualifié est fortement conseillé, tant pour la qualité des travaux que pour la conformité vis-à-vis des aides financières disponibles.